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BlogKhena Pokara, la bergère amérindienne du Massif des Maures

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Khena Pokara Planète Coeur Nature golfe de Saint-Tropez

C’est amusant et troublant, quand je suis à Paris, chez moi, dans mon quartier adoré de Saint-Germain-des-Prés, aux côtés de mon mari, je n’aime pas partir dans le Sud, à chaque fois, c’est la même chose, la veille de mes déplacements que je fais souvent et régulièrement, je suis triste. Mais passé les étapes, taxi, gare, TGV, arrivée à Toulon, dès que je traverse la forêt du Dom, à la sortie de Hyères, et que tout devient vert, je souris à la nature, je sais pourquoi je suis venue. Et j’oublie Paris, mais rassurez-vous, pas mon mari, je lui téléphone pour le lui dire, coucou mon chéri, merci, je suis si heureuse d’être ici. Puis je roule jusqu’à Ramatuelle où je m’arrête boulevard Patch pour aller plonger dans la mer, été comme hiver, et effectuer ma longue promenade pieds nus dans le sable afin de me reconnecter à l’univers. Etant tous deux chargés d’électricité, cela me permet de décharger dans le sol, ou la terre si je marche dans la campagne, mes électrons indésirables et oxydants dus à la fatigue et au stress, et de me recharger en énergie bénéfique. Et je revis. Il serait plus juste de dire : je vis différemment. Paris est bon pour ma tête, le golfe de Saint-Tropez est essentiel pour mon physique. Et j’en profite. Je me lève avant le soleil afin d’arriver à l’heure pour le saluer, depuis la plage de Pampelonne, lorsqu’il sort de l’horizon. Ce spectacle est mon bain de force et de beauté pour la journée. D’ailleurs, pour être plus précise, car j’aime la précision, je n’aime d’ailleurs que la précision, les détails, la minutie, le mot juste, le reste n’est que vulgarité, je devrais dire le Massif des Maures est essentiel pour mon physique, surtout les lieux telluriques, la Chartreuse de la Verne, Collobrières, la chapelle Sainte-Anne, mais aussi les châtaigniers, les arbousiers, les oliviers, les pierres recouvertes de lichen, les baignoires naturelles, et bien sûr la Planète de Khena Pokara.

J’ai rencontré Khena et Dadou un dimanche où elle m’a fait goûter ses fromages de chèvres à l’Oasis Esperanza, le potager participatif de Grimaud. Ses fromages étaient savoureux avec un goût de romarin, de thym, de fenouil, bref, j’avais l’impression de manger une colline du Massif des Maures qui, vous vous souvenez, est essentiel pour mon physique et ma santé. Avec Khena, immédiatement, nous avons parlé d’amour, mais pas de l’amour dans lequel les êtres en mal de solitude cherchent à être rationnellement compatibles ou complémentaires, quelle horreur, comme s’il fallait chercher dans nos baisers et notre sexualité, une rentabilité, beurk, non, nous avons échangé sur l’amour qui nous anime, sur l’amour qui veut dire aider l’autre à trouver son équilibre profond, à le libérer. C’est seulement ainsi que je conçois l’amour. Dans mes romans, il y a toujours un moment où mon héroïne dit à son amoureux qu’elle n’a pas besoin de lui, mais qu’elle a envie de lui, qu’être dans le besoin de l’autre est pathologique, c’est le signe d’une grande détresse intérieure, d’une immaturité, d’une dépression peut-être, cela crée la jalousie, la domination, la manipulation, la violence, les cris, tout ce que je réfute et exècre. Alors que l’amour, c’est aimer donner, c’est accepter et renforcer la liberté de l’autre. Comme dit le tantra : donnez et vous recevrez mille fois en retour. C’est ce que j’essayais d’expliquer l’autre jour à la fille d’un ami qui ne supporte pas que son père m’ait aimée et m’aime peut-être encore, peu importe d’ailleurs, ses sentiments passés, présents ou futurs ne concernent que lui, je lui ai dit que même si elle continuait d’être vulgaire à mon encontre, comme la veille où elle était venue m’insulter pendant qu’un journaliste m’interviewait ou lorsqu’elle m’avait poussée et essayé de m’arracher mon sac dans lequel se trouve ma petite Marcelline, je resterai toujours gentille et douce car il n’y avait que la gentillesse et la douceur qui m’intéressaient.

Avec Khena, nous avons donc la même notion de l’amour. Quand je suis allée la filmer dans ses quarante hectares de collines qu’elle a acquis, à l’âge de trente ans, derrière les Issambres, j’ai compris qu’elle disait vrai. Khena fait partie de ces êtres rares qui ne font pas semblant, qui ne se cachent pas derrière un vêtement de paysan pour faire croire qu’ils aiment la terre. Khena est la terre. À l’image de ses ancêtres amérindiens, elle est ses quarante hectares, parfois fleur, parfois plante, parfois animal, parfois énergie, soleil, pluie. Khena est un être rare qui transmet sa sagesse à des groupes désireux de se ressourcer, de se dépolluer, de se débarrasser de leurs peurs, de se trouver. Elle les reçoit dans son gite Cœur Nature.

Quant à ces fromages de chèvre, ils sont à la table du Club 55, Côté Jardin à Gigaro, l’hôtel Yaka, mais aussi en vente chez Laurents Primeurs à Ramatuelle, à la Halle de Grimaud ou au marché de Ramatuelle le jeudi matin.

Sylvie Bourgeois

 

> Article publié en 28 juin 2021
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