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Jacques Caplat explique à Marcelline comment réduire la faim dans le monde

Jacques Caplat, agronome, anthropologue, administrateur de l’association Agir Pour l’Environnement explique à Marcelline les différentes cultures agricoles du monde entier, dont les cultures associées, et propose une nouvelle alternative plus saine pour la santé des hommes, des animaux et de la terre : l’agriculture biologique qui pourrait éradiquer la faim dans le monde.

L’agriculture conventionnelle, que Jacques Caplat nomme ainsi puisqu’elle fait convention dans les différentes institutions agricoles à l’échelle mondiale, mais que l’on pourrait appeler également agriculture industrielle a, non seulement, appauvri la terre, détruit la biodiversité, éradiqué 75% du patrimoine mondial des semences anciennes et reproductibles, en cultivant des kilomètres de linéaires de monocultures traités aux engrais chimiques et aux pesticides, mais a également créé de la pauvreté en retirant le travail manuel de millions de paysans qui se retrouvent sans emploi et meurent de faim dans les bidonvilles des pays africains ou les favélas du Brésil, alors que leurs terres pourraient largement les nourrir si celles-ci n’étaient pas aux mains des grands groupes qui pratiquent, entre autres, une exportation massive de céréales vers l’Europe ou l’Amérique du Nord afin de nourrir des bovins, en effet, les vaches bretonnes, au lieu de paître paisiblement l’herbe de leur région, sont élevées et entassées de façon dramatique, et sont nourries avec du maïs brésilien qui les rend malades car leur organisme est herbivore.

Jacques Caplat intervient dans plusieurs vidéos sur la chaîne YouTube de Marcelline l’aubergine, afin d’expliquer comment l’agriculture biologique qui prend en compte le vivant, le sol, les semences, la biodiversité, les insectes, les animaux, mais aussi l’humain, peut combattre la misère et la faim dans le monde, en nourrissant, de façon saine et en quantité suffisante, les hommes mais aussi en leur redonnant du travail, et également comment il est fondamental de redonner ses lettres de noblesse au savoir paysan qui n’est plus entendu alors qu’eux seuls connaissent les sols et leurs semences qu’ils échangeaient auparavant entre eux, en étant jour et nuit à l’écoute des besoins de leurs terres, de leurs plantations, de leurs légumes, de leurs arbres fruitiers, de leurs animaux, sachant les observer et noter les différences ou améliorations, et non les savants, technocrates ou agronomes, appelés anciennement physiocrates, qui ont une vision réductionniste du monde en niant la vision systémique de celui-ci, et qui donc ne peuvent qu’élaborer des théories que l’on pourrait qualifier d’hors sol aussi aberrantes que les cultures du même nom.

Fils d’un paysan qui a cofondé La Confédération Paysanne, Jacques Caplat est également conférencier, et auteur chez Actes-Sud deChangeons l’agriculture, réussir la transition, de L’Agriculture biologique pour nourrir l’humanité, démonstration, de L’agroécologie, une éthique de vie, en collaboration avec Pierre Rabhi.

Jacques Caplat, qui se définit comme un passeur d’informations dans le principe de l’éducation populaire, sans asséner de savoir, mais en proposant les clefs de la compréhension afin que chacun puisse apprendre et s’adapter, a été technicien en agriculture biologique au sein d’un GAB, Groupement d’Agriculture Biologique, a travaillé pendant huit ans à la FNAB, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, a été animateur d’un groupe d’experts français sur les semences biologiques, a été l’un des deux représentants de la France auprès des institutions européennes à propos des semences biologiques, a accompagné des paysans conventionnels dans leur transition vers une agriculture biologique tout en faisant le lien avec le Ministère de l’agriculture et l’Union européenne, et a participéà des missions de développement agricole au Bénin, au Bangladesh et en Italie.

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